PAKITA ET SON BOUDOIR
Pourdieu, le seau est plein.
Je suis sur le divan de mon psycho, et m’épanche sur ma dernière aventure.
Tiquemund, mon psycho-tique, tout en m’apportant un nouveau récipient me regarde d’un air condescendant que l’on pourrait traduire par « Quand je vous demande de vous épancher, c’est une métaphore, merci de garder votre contenu gastrique dans votre fort intérieur » auquel je réponds avec mon œil gauche (le plus expressif) « J’aimerai bien t’y voir, écoute bien mon histoire, tu comprendras… beurk »
Approbation de Tiquemund par un hochement de mandibules pour me montrer qu’il a bien compris mon message silencieux, analyse du nouveau récipient, estimation de celui-ci à tenir encore un peu. Puis, invitation à m’allonger sur le poil.
« Je vous écoute »
Cette phrase déclenche le début de la séance tarifée.
Alors, je raconte ma visite dans l’univers « boudoiré » de Pakita
Attirée par tant de promesses, un étang avec des habitants, des rats, un philosophe, pleins d’enfants, une bloggeuse musicienne « prolixspleenée », La Tique salivait.
Ca sentait la vie, le mouvement, les couleurs chaudes, bref j’entendais le sang bourdonner tout autour de moi. Enivrée par ces serments qui exaltaient tous mes sens, je me préparais déjà à parcourir les agences capillibilières afin de me dénicher un petit poil-à terre et me préparer une petite retraite douillette.
Mais l’enchantement passe si vite, surtout chez les tiques. Les regards changent, le chatoyant devient terne, on s’attarde sur les détails au lieu de garder une vue d’ensemble, on écoute le son derrière la musique, on s’habitue au fumet pour ne sentir que le l’odeur que l’on voudrait cacher.
C’est comme ça sur cet espace numérique. Ce boudoir est comme un papier tue-mouche, le mouvement, l’odeur, la couleur attire et si on ne peut plus repartir, ce n’est pas de notre plein gré.
“And she said 'we are all just prisoners here, of our own device “ Eagles
Ce blog a des années d’existence, des années d’immobilisme, des années de passages fantomatiques où l’on vient « par habitude ou parce que c’est pratique de pallier la solitude en buvant à la même barrique » HF THIEFAINE
Ce blog est peuplé de rats infantilisés qui rêvent de faire de la balançoire devant un étang peuplé d’insectes sous Prozac.
Ce blog est un piège où l’on vient par curiosité ou par hasard, on s’attarde par politesse et on reste par paralysie.
Il m’a fallu user d’un stratagème pour fuir loin de ce cercle, une bonne cuillère de pesticide pour bénéficier d’un rapatriement sanitaire par ACARI-ASSISTANCE
Voilà, Dr Tiquemund, Voilà pourquoi je vous ai rempli votre seau, le poison était violent.
Pardon ? Le second récipient ? Non, le poison, là, n’y fut pour rien, c’était juste le souvenir de ce boudoir.
Dernière minute :
Certains disent que c'est moi qui ai piqué Nelson en janvier 2011. Je tiens à démentir, j'étais à la piscine ce jour là.
Ma cousine, par contre pourrait revendiquer cet acte. Ma cousine à toujours été gloutonne, et le sang de rat ne la rebute pas...